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« Un spectacle bouleversant. » (Micheline Rousselet – CULTURE SNES)

« Intense comme une tragédie grecque, cette œuvre serre le cœur et harcèle l’intelligence du spectateur. Bienheureux inconfort ! » (Nicole Fack, Théâtre Actu, 14 mars 2024)

Lichen

AUDITORIUM DE LA LOUVIÈRE

• ÉPINAL

Mardi 29 avril 2025 à 14h30 et 20h30

 

Durée 1h30

• Texte de Magali Mougel (Editions espaces 34 )

• Mise en scène : Julien Kosellek - Compagnie Estrarre

 

• Avec Nathalie Beder, Viktoria Kozlova, et Ayana Fuentes Uno

 

(tout public à partir de 13 ans)

​Que reste-t-il après une catastrophe ? Naturelle, tectonique, climatique, sociale ou autre, après, c’est toujours sous forme infime que la vie reprend ses droits. À Hiroshima c’est le ginkgo qui a survécu, dit-on. Après une éruption volcanique, c’est le lichen, qui le premier, s’accroche aux roches. Forte de cette constatation qu’elle a vérifiée lors de ses déambulations à travers les friches industrielles du Bassin Minier du Pas-de-Calais, Magali Mougel, au cours de sa résidence d’écriture entre septembre 2017 et octobre 2019, a scruté avec attention ces excroissances végétales si résistantes, qui s’installent en symbiose avec les milieux les plus hostiles. Elles sont la métaphore de ce délitement qu’elle a perçu partout dans ce Bassin Minier du Nord de la France. Elles ont inspiré cette pièce, qui nous parle des déclassés de la mine, ces gens invisibles, très souvent confrontés au chômage.

 

Julien Kosellek, en mettant en scène Lichen, fait naître une sorte d’oratorio pour trois actrices-comédiennes, au plus près des liens entre texte et musique. Il propose une interprétation toute en finesse du texte de Magali Mougel sur un monde qui s’écroule, vu à hauteur d’enfant. Une petite fille raconte à la deuxième personne : le froid, les gouttes d’eau qui tombent sur son lit, la violence de ses camarades de classe, la dépression de son père. Pas de salamalecs misérabilistes psychologisants, des phrases courtes non dénuées de poésie. Les faits parlent d’eux-mêmes…

Dans la maison délabrée, occupée par un père et sa fille, ainsi que par des pigeons, qui furent, on le sait, la fierté et la passion des mineurs, se joue le drame d’une résistance, que la mise en scène, dans son ascèse, porte à un beau degré d’incandescence.

 

La langue de ce récit est une matière vivante dont il faut faire entendre la poésie et la musicalité sans en perdre le sens. L’écriture de Magali Mougel est aussi très cinématographique : elle joue avec les gros plans et les dialogues, la contemplation des décors et l’urgence de l’action. Elle donne la sensation de mouvements de caméra qui nous font plonger ou dé-zoomer, et d’un montage qui nous fait passer du présent au passé, du réel aux rêves.

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