Soif

« C’est superbe. Tout est là. Le torrent des mots ciselés, les émotions, les sensations. On sent le travail méticuleux, le choix des gestes, des intonations. Tout porte. Il y le Christ éthéré des tableaux et des églises, le Christ pompeux de certains compositeurs. Il y a maintenant le Christ de Julien Bleitrach, si humain, si concret, si bien incarné. » Guillaume d’Azemar de Fabrègue

SOIF

AUDITORIUM DE LA LOUVIÈRE

• ÉPINAL

Mardi 16 Avril 2024 à 20h30

Durée 1h15

tout public, à partir de 14/15 ans

• D’après le roman d’Amélie Nothomb

• Mise en scène : Catherine d’At

• Interprétation Julien Bleitrach - Cie l’Autre Monde

«Un corps, une voix, une question. N’est-ce pas une trinité éminemment théâtrale ?

A la lecture de Soif, incarner ce Jésus d’Amélie Nothomb sur scène nous est apparu comme une évidence, une nécessité. Jouer le Christ n’est pas aisé ! Mais le représenter comme une image collective et des imaginations multiples, c’est un beau pari. Les questionnements d’Amélie Nothomb, ses réponses, son humour, ses fulgurances nous ont permis de vivre une création théâtrale enthousiasmante et vivifiante que nous souhaitons partager aujourd’hui». Catherine d’At

Soif redonne une parole humaine au fils de Dieu. Avec son humour incisif, à la première personne, Amélie Nothomb imagine les mots de Jésus, entre son procès et sa croix, ses souffrances, son calvaire, et les miracles dont on l’accuse. Il se souvient de sa mère, de Judas, de Marie-Madeleine. Tout Christ qu’il est, il n’en est pas moins homme, et il a soif. Voici les dernières heures d’un poète ou d’un fou, d’un révolutionnaire, d’un prophète, ou d’un homme seul et ordinaire... Que s’est-il dit ?

Un seul acteur : Julien Bleitrach, en tee shirt et jeans, pieds nus. Sans connotation d’époque afin que chacun puisse, en le voyant, projeter sa propre image du Christ. Son jeu au phrasé impeccable est d’un naturel confondant, nous le rendant terriblement “humain”. D’une présence incroyablement physique, il est autant un corps qu’une voix. Il émaille ses propos d’humour, on rit, on sourit, ce n’est jamais déplacé, toujours subtil. L’habile scénographie vidéo de Sébastien Mizermont le fait évoluer dans un univers de pierres qui se transforment, et les lumières d’Emmanuelle Phelippeau-Viallard, du bleu glacial d’une geôle à la lumière chaude du Golgotha, sont sublimes.